Le journal Daily Mail a attaqué le présentateur de la « Palestine Declassifiée », Chris Williamson, rapportant récemment que « les autorités parlementaires font face à des appels pour envisager de révoquer un laissez-passer de sécurité détenu par un ancien député travailliste qui présente maintenant une émission à la télévision d’État iranienne ».
Selon le Daily Mail, « il continue de bénéficier d’un accès privilégié au Parlement en détenant l’un des plus de 300 laissez-passer distribués aux anciens députés ».
Comme une victoire historique sur « Freedom of information » l’a montré, les lobbyistes ont exploité ce système. Mais le Daily Mail n’a produit aucune preuve d’un tel problème avec Chris Williamson. Le député conservateur Henry Smith a déclaré que l’accès privilégié à « MailOnline » ne devrait pas être utilisé pour « secourir les gouvernements qui nous veulent du mal ».
Brendan Clarke-Smith, député conservateur de Bassetlaw, a déclaré : « Westminster n’a pas besoin d’un porte-parole du régime iranien ».
Williamson a déclaré à MailOnline : « La volonté de ces parlementaires de porter des accusations totalement sans fondement à mon sujet, tout en gardant le silence sur des centaines de députés agissant en tant que lobbyistes pour le régime de Tel-Aviv, révèle leur hypocrisie éhontée. »
Mais Williamson avait-il raison ? Qui sont les députés peu connus raflés pour une citation par le Daily Mail ? Smith, qui a fait des études privées, a par le passé effectué des voyages financés par l’éminent groupe de pression sioniste aux États-Unis, l’« American Israel Public Affairs Committee », et il a été membre du « conseil politique » du groupe de réflexion sioniste radical « Henry Jackson Society ».
Brendan Clarke-Smith n’est députée que depuis 2019 et en quelques semaines, elle a assisté à un déjeuner des « Conservative Friends of Israel (CFI, Amis conservateurs d’Israël) avec l’ambassadeur du régime sioniste, Mark Regev. On peut le voir flatter obséquieusement Regev sur cette photo qu’il a publiée sur Facebook.
Il a également pris part à l’une des tristement célèbres tournées de propagande des CFI en Palestine occupée. Mais s’agit-il uniquement de la Palestine ? Il semble probable que ces deux idiots utiles soient amenés à faire avancer un programme plus important.
Smith est membre de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des communes. Cela peut être un indice. La présidente nouvellement nommée de la commission est une députée appelée Alicia Kearns. Elle a poussé l’idée d’interdire le Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) en tant qu’« organisation terroriste ». Elle a également appelé à la fermeture de mosquées au Royaume-Uni, qui auraient un lien avec le CGRI. Qui est Alicia Kearns ?
Avant d’être députée, elle a travaillé dans la propagande pour le ministère de la Défense et elle a dirigé pendant deux ans la cellule de communication de la coalition anti-Daech du ministère des Affaires étrangères, facilitant l’intervention secrète du Royaume-Uni en Syrie. Ensuite, elle a travaillé chez « Global Influence », une entreprise de propagande qui était un sous-traitant du ministère des Affaires étrangères.
Tous ces rôles ont été supprimés de sa page « LinkedIn » après avoir été déclarée candidate aux élections de 2019. Mais, malgré ses liens évidents avec le MI6, il semble que le ministère des Affaires étrangères ne joue pas au ballon, selon les termes d’une chaîne de propagande saoudienne. Serait-ce la raison pour laquelle The Daily Mail a publié cette étrange histoire de Chris Williamson ?
